Michelin Blavozy - Le Puy-en-Velay : Troisième semaine de débrayages pour les salaires26/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2021.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Michelin Blavozy - Le Puy-en-Velay : Troisième semaine de débrayages pour les salaires

Depuis trois semaines, la grande majorité des salariés des ateliers de production de l'usine Michelin du Puy débrayent chaque jour une heure dans chaque équipe pour les salaires. Certains intérimaires se sont même joints au mouvement.

Déjà, l'appel à la grève lancé le 11 décembre 2006 par la CGT dans tout le groupe Michelin avait été particulièrement bien suivi au Puy. Depuis, une partie des salariés souhaitaient une suite à cette action pour exiger des augmentations de salaires. En effet, chez Michelin, les salaires avoisinent le smic et il n'est pas possible de vivre correctement avec des paies aussi basses.

Début avril, l'élément déclencheur a été l'annonce par la direction du site, au cours de réunions du personnel, de la mise en place de primes de performance collectives et individuelles (PPC et PPI). Ces primes sont conditionnées à des critères de résultat, de présentéisme... Rapidement, en sortant de ces réunions, des travailleurs ont parlé de refuser ces primes. Ils ont calculé que leur montant total correspond à une augmentation des taux horaires de 50 centimes d'euros (soit 83 euros mensuel). Ils réclament donc 50 centimes de l'heure de plus pour tous et le retrait de ce système de primes. Bien sûr, la direction leur répond que c'est impossible. Pourtant cela ne représenterait que 0,08 % des 573 millions d'euros de bénéfices du groupe Michelin en 2006 !

Il est devenu évident, pour nombre de grévistes, que pour gagner sur les salaires il faut essayer d'étendre le mouvement aux autres usines du groupe. C'est pourquoi une délégation est allée, vendredi 20 avril, distribuer des tracts appelant à les rejoindre dans leur action aux usines de Clermont-Ferrand, et notamment à celle de Cataroux où, dans certains secteurs, les salariés ont refusé la mise en place de ces PPI/PPC.

Pour les actionnaires, il n'y a pas de condition de performance pour empocher les dividendes. Malgré un bénéfice légèrement en baisse en 2006, les dividendes sont en hausse de 7,5 % ! En trois années, cela fait 56 % de hausse !

Quel salarié a eu son salaire augmenté de 56 % en trois ans ?

Alors, l'entreprise a largement les moyens de satisfaire les revendications des salariés et ils ont raison de vouloir étendre leur action pour faire céder Michelin.

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