Le 16 mars, à Rouen, la salle de la rue Sainte-Croix des Pelletiers a dû se pousser un peu pour accueillir plus de cinq cents personnes venues écouter Arlette Laguiller, dont une partie dut rester debout. Une assistance mêlant jeunes et moins jeunes, un public populaire et des étudiants, applaudissant chaleureusement notre candidate. Notamment quand elle s'en est prise aux dirigeants et actionnaires d'Airbus, qui veulent faire payer leurs erreurs de gestion aux travailleurs de l'entreprise et de ses sous-traitants.

La salle a ensuite posé des questions : sur la position d'Arlette Laguiller face à l'Europe ; sur ce que l'on pouvait faire " pour ne pas laisser une dette publique énorme aux jeunes " ; à propos du contrôle des comptes des entreprises ; sur celui aussi des comptes des partis. À un participant, " le coeur très à gauche ", qui se demandait pourquoi l'accord ne s'était pas fait sur un candidat commun du mouvement antilibéral, Arlette Laguiller répondit qu'elle ne se revendiquait pas d'un antilibéralisme qui n'annonce pas franchement sa couleur, mais du combat contre le capitalisme et pour la défense des intérêts du monde du travail.

Un " résident étranger ", n'ayant donc pas le droit de vote, déclara n'intervenir que pour remercier Arlette pour ce qu'elle défend. Tandis qu'une militante syndicale, disant : " Vous au moins vous ne mangez pas à tous les râteliers " et se demandant " Comment remotiver le monde du travail ? ", relata les difficultés qu'éprouvent les travailleurs qui veulent s'organiser et se défendre.