La Banque Mondiale et la pauvreté : Tirer du sang d'un caillou22/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2016.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

La Banque Mondiale et la pauvreté : Tirer du sang d'un caillou

Dans un rapport publié le 19 mars, la Banque Mondiale estime que quatre milliards de personnes ont un " revenu " compris entre un et huit dollars par jour. La Banque a calculé que le pouvoir d'achat cumulé de ces quatre milliards de meurt-la-faim représente 5 000 milliards de dollars. Et de regretter que ce potentiel soit laissé en friche par les grandes entreprises privées.

Cet organisme international a conseillé, et même imposé, à bien des pays pauvres de saborder le peu de services publics qu'ils avaient, a exigé qu'ils vendent ou qu'ils concèdent leurs richesses naturelles aux trusts des pays capitalistes, a conditionné toutes ses " aides " à la soumission aux " lois du marché ". Voilà maintenant qu'il prétend lutter contre la pauvreté... en expliquant aux grandes sociétés privées qu'elles devraient mieux pénétrer ce marché de la misère.

Pour quatre milliards d'être humains, l'accès à la nourriture et à l'eau potable est un problème quotidien. Mais ils ne peuvent plus dire qu'on se désintéresse de leur sort. Si la Banque Mondiale n'a pas encore trouvé le moyen de les nourrir, elle étudie au moins celui de leur faire payer leur écot au capitalisme international.

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