- Accueil
- Lutte ouvrière n°2016
- CHU de Rennes : C'est le chantier !
Dans les entreprises
CHU de Rennes : C'est le chantier !
Au CHU de Rennes, les restructurations et les travaux se succèdent. Ces travaux permettent d'améliorer les bâtiments et les services qui en ont bien besoin et, de ce point de vue, il en faudrait encore plus. Mais ils sont aussi l'occasion d'organiser l'hôpital en cherchant à rentabiliser toujours plus l'activité et à économiser sur les effectifs.
L'essentiel de l'activité du CHU est concentré sur deux établissements, Pontchaillou et l'Hôpital-Sud, pour en faire des entreprises performantes dans la " production de soins ". À écouter certains directeurs, on croirait que nous travaillons dans une usine et non pas dans un hôpital !
Tout est calculé pour cette course à la productivité. On a du travail par-dessus la tête, mais pour la direction ce n'est jamais assez. Si nous ne pouvons pas finir à l'heure, elle considère que c'est parce que nous nous organisons mal !
Les plannings sont tellement rigides qu'il est difficile de faire des changements, sauf quand la direction veut nous faire revenir lorsqu'il manque quelqu'un. Là, c'est la grande souplesse ! Elle économise sur les remplaçants à longueur d'année et elle essaye de donner un tour de vis supplémentaire lors des congés annuels. Sa tentative d'imposer l'étalement des congés d'été, du début juin à fin septembre, a entraîné une vive réaction de notre part et elle a, en partie, fait marche arrière, mais tout n'est pas encore réglé.
La direction s'appuie sur le manque de crédits, existant dans tous les hôpitaux et organisé par les pouvoirs publics, pour nous en demander toujours plus. Mais nous ne sommes pour rien dans ces difficultés budgétaires ! Et d'autre part, si les crédits sont limités, le nombre de malades et la charge de travail, eux, ne le sont pas !
Pour les usagers, les conditions d'accueil sont inadmissibles. Les consultants arrivent à Pontchaillou dans un véritable chantier, où ils ont du mal à se repérer. Beaucoup galèrent pour se garer, au point que certains abandonnent leur rendez-vous et font demi-tour, faute d'avoir trouvé une place. Un parking de 400 places était prévu sous le bâtiment des Urgences actuellement en construction. Il a été abandonné, pour faire des économies...
En tout cas, s'il n'y a plus de places et si Pontchaillou et l'Hôpital-Sud sont pleins comme des oeufs, au niveau des conditions de travail aussi la coupe est pleine !