Airbus - Toulouse : La riposte doit s'amplifier22/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2016.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus - Toulouse : La riposte doit s'amplifier

Le 16 mars était une journée de lutte européenne contre le plan Power 8 de la direction EADS-Airbus. De sources syndicales, " l'Allemagne a connu de fortes mobilisations, comme à Hambourg avec 20 000 manifestants et à Laupheim avec 2 000 manifestants, mais ça a aussi été le cas en Espagne et en Grande-Bretagne ".

En France, il y a eu des manifestations à Nantes, Saint- Nazaire, Méaulte. À Toulouse, l'ensemble des syndicats avaient appelé à deux heures de grève. Très rapidement, les ouvriers des usines de Saint-Eloi et Clément-Ader ont rejoint ceux de Saint-Martin et de Louis-Bréguet rassemblés au rond-point de La Crabe et sont partis à plusieurs milliers en manifestation en direction du siège social à Blagnac. La tête du cortège était plutôt dynamique : le slogan " Au placard, Power 8 " était repris. Devant le siège d'Airbus, des délégations de syndicalistes d'entreprises sous-traitantes étaient là, ainsi que les travailleurs du site Lagardère, dont beaucoup d'ouvriers allemands avec drapeaux syndicaux et T-shirts " Tous pour un... Un pour tous ".

Le 6 mars, la grève massive et la manifestation avaient regonflé bien des travailleurs, impressionnés par le nombre des manifestants.

Le 16 mars, la grève n'a pas été aussi massive, surtout dans les bureaux. Il faut dire que la veille avaient lieu les élections professionnelles et les syndicats FO, CGC et CFTC, majoritaires à l'usine, étaient plus préoccupés par les élections que par le fait de faire du 16 un succès.

D'ailleurs, bien des travailleurs craignent qu'après cette date les velléités syndicales en matière de lutte gréviste fondent comme neige au soleil. Aujourd'hui, il est surtout question de négociation, de dialogue social et de contre-propositions syndicales.

Pourtant, mercredi 14 mars, au cours du Comité européen, le PDG Gallois a campé sur ses positions ! Alors, ce qui s'impose est au contraire d'amplifier la riposte de l'ensemble des travailleurs, chez Airbus comme chez les sous-traitants, pour exiger l'annulation des suppressions de postes comme l'annulation des ventes ou des fermetures de sites.

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