Sarkozy et "l'identité nationale" : Un ministère pour l'électorat réactionnaire14/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2015.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy et "l'identité nationale" : Un ministère pour l'électorat réactionnaire

Redoublant d'ardeur pour capter l'électorat de Le Pen en multipliant les propositions qui reprennent les thèmes de propagande de l'extrême droite, Sarkozy vient d'annoncer son intention, s'il est élu, d'instituer un " ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale ".

Évidemment la création de ce ministère de l'Immigration, si Sarkozy est élu, ne changera pas grand-chose à la situation actuelle, car le Sarkozy ministre de l'Intérieur dispose déjà de tout un arsenal juridique pour pourrir la vie des travailleurs immigrés. Mais cette proposition est manifestement un appel du pied à l'électorat lepéniste.

Il y a quelques semaines, devant des millions de téléspectateurs, on l'avait vu déclarer : " Personne n'est obligé d'habiter en France, mais quand on habite en France, on respecte ses règles, c'est-à-dire qu'on n'est pas polygame, on ne pratique pas l'excision sur ses filles, on n'égorge pas le mouton dans son appartement et on respecte les règles républicaines ". Comme si tout cela s'appliquait à la majorité des immigrés qui vivent et travaillent en France.

Mais son projet de ministère de " l'Identité nationale " va encore plus loin, en prévoyant un " examen de passage ", une bonne connaissance du français, pour les familles de travailleurs immigrés qui voudraient bénéficier d'un " regroupement familial " de plus en plus problématique.

Car pour les gens comme Sarkozy, les travailleurs immigrés sont en France pour travailler, point final. Le droit à une vie de famille, c'est au bon plaisir de ceux qui les exploitent ou de leurs représentants.

Mais en fait Sarkozy n'est pas xénophobe. Ce qu'il pense des travailleurs immigrés, il le pense de tous les travailleurs. Qu'ils produisent du profit et qu'ils se contentent de ce que le patronat veut bien leur laisser, car ce n'est pas une simple coïncidence si c'est le même homme qui s'en prend au droit de grève, aux retraites, aux droits des chômeurs, quelles que soient leur origine et leur nationalité.

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