Gaz de France vient d'annoncer son résultat pour l'année 2006. Les bénéfices atteignent le montant record de 2,3 milliards d'euros, en hausse de 35 % par rapport à 2005, pour un chiffre d'affaires de 27,6 milliards.

Gaz de France a toujours justifié l'augmentation de ses tarifs par la nécessité de les aligner sur les prix d'achat du gaz naturel, eux-mêmes indexés sur les cours du pétrole.

S'il ne s'agissait que de cela, GDF ne devrait pas faire de profits, ou peu. Mais ces 2,3 milliards proviennent bien du fait que les tarifs de GDF vont au-delà de la simple répercussion du coût de l'achat du gaz à l'étranger (rappelons que la France n'en produit quasiment pas). Rien qu'à voir le chiffre d'affaires, GDF pourrait, sans qu'il y ait perte, baisser ses prix d'environ 10 %. Mais GDF préfère faire des bénéfices fastueux, au détriment de la grande majorité de la population qui se chauffe, se lave et cuisine au gaz, ainsi que des industries consommatrices.

À la suite de la petite baisse actuelle des prix du pétrole, il est question d'une petite diminution des tarifs du gaz qui pourrait avoir lieu en juillet 2007. Mais de toute façon les usagers continueront à payer trop cher. Car pour cette entreprise, détenue encore à 80 % par l'État bien que son statut ait changé, la priorité est de rapporter du bénéfice aux actionnaires actuels et futurs.