Lundi 12 mars, quelques centaines des 5 000 salariés des magasins Monoprix de Paris ont manifesté, à l'appel de la CGT. Caissières et magasiniers se sont rassemblés devant les entrées de plusieurs magasins, à Belleville, République, boulevards Sébastopol et Ledru-Rollin, avec drapeaux, haut-parleurs et tracts distribués à la population.

Ces salariés en ont assez de vivre avec des clopinettes, comme ils disent. Ils ne touchent que 960 euros par mois, le smic net pour un temps de travail complet, 1 100 euros au bout de vingt ans d'ancienneté. Du fait de l'amplitude des horaires d'ouverture, sur six jours, jusqu'à 22 heures et même 24 heures pour les nouvelles superettes " Monop ", les horaires partiels sont de plus en plus nombreux. Si le soir, cela arrange des étudiants, les autres employés demandent que les temps partiels ne soient plus imposés.

Aux revendications, la direction répond : " Si vous n'êtes pas content, Monoprix ne vous retient pas " ! Le groupe voudrait présenter au public parisien une image branchée, " un véritable modèle d'intégration qui accueille des salariés d'une grande diversité culturelle, aux talents reconnus et cultivés, à l'engagement fort ", selon ses termes. On voit qu'en réalité la distance est grande entre sa publicité et la manière dont Monoprix considère son personnel.

Les employés de Monoprix réclament des salaires décents : 1 500 euros minimum pour les temps complets et 240 euros d'augmentation pour tous. Ils appellent la clientèle à être solidaire de leurs revendications et elle a toutes les raisons de l'être.