LVMH-Bernard Arnault : Luxe, spéculations et suppressions d'emplois14/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2015.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

LVMH-Bernard Arnault : Luxe, spéculations et suppressions d'emplois

Bernard Arnault, le Pdg du premier groupe de luxe du monde, LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy), l'homme le plus riche de France, fait ses courses chez Carrefour.

Avec un fonds spéculatif américain, il vient en effet d'acquérir pour 3,5 milliards d'euros, 9 % du capital de Carrefour, deuxième distributeur mondial. D'après la presse financière, cet investissement aurait un caractère spéculatif, entraînant la valorisation de l'immobilier des magasins Carrefour.

Alors que l'argent coule ainsi à flots et deux ans après qu'Arnault a fermé La Samaritaine, une partie du personnel de ce magasin reste toujours sans emploi et sans reclassement. Sur les 725 emplois supprimés (en réalité, 1 500 avec les salariés des entreprises extérieures), au moins 150 n'ont rien retrouvé. Et le " plan social " lié à cette fermeture doit s'achever le 30 avril prochain.

Dès l'achat de La Samaritaine en 2001, Bernard Arnault avait été averti des problèmes de sécurité posé par ce magasin, prétexte invoqué pour le fermer. Il n'a rien fait pour y remédier, dénoncent les syndicalistes de l'entreprise. Maintenant, après travaux, il prévoit de ne rouvrir qu'en 2011, espérant réaliser avec ce bâtiment en plein coeur de Paris, une superbe opération immobilière comparable à celle du magasin Vuitton des Champs-Élysées.

Spéculations et suppressions d'emplois, voilà comment ont été amassés les 17 milliards d'euros de la première fortune de France, celui qui se fait appeler " l'empereur du luxe ". Un empereur qu'il serait bon d'envoyer à Sainte-Hélène, histoire de récupérer ses milliards pour des investissements utiles à toute la collectivité. Ce ne serait pas un luxe, mais une nécessité sociale.

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