Ford - Blanquefort (Gironde) : Les travailleurs manifestent contre les menaces de licenciements et fermetures14/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2015.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ford - Blanquefort (Gironde) : Les travailleurs manifestent contre les menaces de licenciements et fermetures

Ford fabrique des boîtes à vitesses manuelles et automatiques dans deux usines de la zone industrielle de Blanquefort, en banlieue bordelaise. Il y a aujourd'hui au total moins de 3 000 salariés, alors qu'il y en avait 4 500 il y a encore quelques années.

Samedi 3 mars, près de 500 travailleurs de Ford, de syndicalistes et élus de la région ont manifesté à l'appel de l'intersyndicale des usines. Ils étaient déjà 200, mi-février, à l'appel de la seule CGT. Ils protestent contre l'annonce, faite par la direction de Ford, qu'il n'y aurait plus de travail dès 2010 pour l'une des deux usines et dès 2012 pour l'autre. Ford a annoncé la fin des boîtes cinq vitesses, pour les remplacer par des six vitesses qui seraient fabriquées aux États-Unis.

Pour tous, cela veut dire la fermeture du site de Blanquefort, le plus gros site industriel de la Gironde. Les deux usines représentent de 10 à 15 000 emplois directs et indirects, sans parler des commerçants et artisans qui en subiront les conséquences, autant de familles touchées par ces mesures iniques.

Dans l'immédiat, les syndicats estiment que dans les mois à venir il pourrait y avoir 750 licenciements si rien ne change. Ils revendiquent donc, auprès de Ford-USA ou des pouvoirs publics, des investissements qui puissent pérenniser les emplois des milliers de salariés qui ont contribué depuis des années à enrichir la région et les actionnaires de Ford. Mais investissements ou pas, il n'y a aucune raison que ce soient les salariés qui soient sacrifiés sur l'autel des bénéfices de Ford.

Ford a provisionné 10 milliards de dollars justement pour supprimer des dizaines de milliers d'emplois à travers le monde. Les pertes annoncées par le groupe sont essentiellement liées à ces provisions. Les salariés, conscients de qui ils ont en face d'eux, n'ont pas dit leur dernier mot et la lutte s'organise, avec en prévision une nouvelle manifestation le 31 mars. Comme le disent certains, pour le faire reculer il faudra montrer à Ford qu'on n'est pas prêt à le laisser faire et qu'on se battra contre ses mauvais plans.

Partager