Après avoir débrayé lundi 5 et mardi 6 mars, les ouvriers de FAMAR-Lyon se sont mis en grève totale jeudi 8. Ils réclament 4 % d'augmentation avec un talon de 80 euros pour tous.

Ce mouvement est le résultat d'un mécontentement qui s'accumule depuis qu'Aventis a vendu l'usine de Saint-Genis-Laval au façonnier FAMAR (Famille Marinopoulos). Sous prétexte que, désormais, l'entreprise n'est plus que sous-traitante et que ce sont les clients (de grands groupes pharmaceutiques) qui fixent les prix, les augmentations de salaires sont ridiculement faibles : cette année de 25 à 38 euros. Et si la direction a effectué ces dernières années quelques embauches, c'est à des coefficients et des salaires bien plus bas qu'auparavant. Aussi, un grand nombre de jeunes ne gagnent que 1 500 euros net, prime de vacances et 13e mois compris.

Certains cadres cependant n'ont de cesse de nous dire que nous ne sommes pas à plaindre et que notre mouvement fragilise l'entreprise. Ils ne sont pourtant pas allés jusqu'à refuser leurs augmentations individuelles d'un montant moyen de 130 euros, ni la prime d'objectif de 4500 en moyenne par an !

C'est aussi cela qui a mis en colère les ouvriers de production et, parmi eux, les jeunes embauchés. Lundi 12 mars, leur détermination de faire céder FAMAR était intacte.