Euro-Auto Hose (Nevers) : Nos emplois contre leur concurrence et leurs profits14/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2015.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Euro-Auto Hose (Nevers) : Nos emplois contre leur concurrence et leurs profits

Euro-Auto Hose fabrique des durites en sous-traitance pour des groupes comme Peugeot principalement.

Nous étions au début Kléber-Colombes, avant d'être rachetés par Gates en 2003. Comme l'usine ne rapportait pas assez aux yeux des actionnaires, Gates a revendu l'usine à un groupe financier chinois en 2004, qui est apparu très vite comme une planche pourrie. Pour finir, l'usine se retrouve en liquidation judiciaire depuis fin 2005. Aux vacances 2006, entre départs en préretraite et départs volontaires, il y a eu une cinquantaine de suppressions d'emplois. Nous restons depuis un peu plus de 200.

Pourtant à chaque changement, on nous demandait d'y croire : " C'est une chance pour l'entreprise. " Et il fallait accepter des sacrifices, le blocage des salaires, les heures supplémentaires, l'augmentation des cadences.

Aujourd'hui, le seul repreneur à se présenter veut imposer des conditions insupportables : tout d'abord, il veut 40 licenciements. Il veut également supprimer toutes les primes, tout ce qui fait que nos salaires dépassent le smic : les primes de poste et de pause, la prime de fidélité, la prime entringlage/détringlage dite prime " ROC ". Le 13e mois serait intégré dans le salaire, le paiement des trois jours de carence de la Sécu serait supprimé.

Au bas mot, un travailleur en Finition y perdrait plus de 1 500 euros de salaire par an, un travailleur à l'Entringlage plus de 2 300. Et cela pour une semaine de travail de 39 heures payée 35 heures, au smic. Et pour cet exploiteur, nous devrions encore nous estimer heureux !

Qui plus est, il semble bien que ce repreneur compte surtout sur les fonds publics locaux en tous genres pour reprendre l'affaire.

Nous en avons ras le bol d'être à la merci de pareils margoulins et nous l'avons montré, notamment par un débrayage de deux heures. Le sentiment général est que nous touchons le fond de la crapulerie patronale, entre les constructeurs automobiles comme Peugeot qui engrangent les profits année après année en pressurant tout le monde, salariés et sous-traitants, et de l'autre côté les repreneurs escrocs qui viennent jouer les charognards pour rafler les restes sur notre dos !

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