Chez Fagor - Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) : Ça chauffe !14/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2015.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chez Fagor - Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) : Ça chauffe !

Cela fait huit jours que la grève a commencé à l'usine Fagor-Brandt, qui compte 700 personnes au total, dont plus de la moitié à la production. Chaque secteur débraye à tour de rôle, ce qui aboutit au blocage complet. Un piquet de grève empêche toute entrée et sortie et la production des cuisinières, fours et tables à induction est stoppée. Le brasero, allumé mardi matin 9 mars, n'a cessé de brûler depuis.

Le mouvement, organisé par l'intersyndicale CGT-CFTC-FO, a comme revendication une augmentation de 50 euros pour tous. Mais le ras-le-bol est profond et général, sur les conditions de travail, les cadences, l'arrogance des chefs, les multiples plans de licenciements, les changements de groupe, de directeurs... Et il y a les salaires, car la majorité du personnel en production touche entre 1 060 et 1 150 euros net par mois.

Depuis que la direction a assigné six délégués en référé, la détermination n'a pas faibli et le personnel s'apprêtait à aller en cortège au tribunal mercredi matin 14 mars.

Tout le monde s'attendait à un jugement défavorable. Mais beaucoup disent qu'il faudra continuer, sous une forme ou une autre.

Tous les grévistes disent qu'on n'a jamais vu ça. Ils ont appris à se connaître autrement que pendant le travail, où il n'est guère facile de se parler. Pour une fois on a le sentiment que l'usine est aux travailleurs : on discute, on joue aux cartes ou aux dominos, on lit... On se retrouve tous les soirs au piquet de grève, les grévistes et leurs familles, pour faire la fête. Une soirée antillaise a même eu lieu le samedi soir.

Quelle que soit la suite des événements, ce sont des choses qu'on n'est pas prêt d'oublier !

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