Centre hospitalier de Lens (Pas-de-Calais) : La rentabilité, contre-indiquée pour la santé !14/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2015.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre hospitalier de Lens (Pas-de-Calais) : La rentabilité, contre-indiquée pour la santé !

Le Centre hospitalier de Lens (2 500 personnes) est situé dans un secteur très urbain de 330 000 personnes où sévissent le chômage et la misère qui l'accompagnent. C'est une des régions où le nombre de cancers est supérieur à la moyenne et où il y a un manque de médecins dans tous les domaines.

Malgré cela, l'Agence régionale de l'hospitalisation prend prétexte d'un déficit de 18 millions d'euros du CHL pour lui imposer " un plan de retour à l'équilibre "...

Prié par l'ARH de présenter un plan de relance incluant une réduction des charges salariales, la direction du CHL prévoit le gel de 100 postes. Cela entraînerait le non-remplacement des départs en retraite, la suppression de contrats CDD, le sacrifice de certains services jugés non rentables. En plus, 211 emplois seraient redéployés, l'amplitude journalière de travail serait allongée, plus de journées devraient être travaillées.

Ainsi, pendant que des postes sont supprimés et que les conditions de travail se dégradent pour le personnel, c'est la qualité des soins qui est remise en cause. Le personnel sera moins nombreux, aura moins de temps et devra travailler plus longtemps pour assurer les soins.

Alors que cet hôpital a récemment été touché par une épidémie hospitalière de " clostridium difficile " nécessitant de multiples précautions supplémentaires pour les soins, c'est donc de plus de personnel qu'a besoin le CHL, pas de moins.

Le personnel de l'hôpital se mobilise : rassemblements, distributions de tracts à la population devant les supermarchés, sur les marchés et même avant les matchs de foot du stade Bollaert...

Nous sommes tous concernés, dit le personnel, à juste titre. Il y a urgence : il faut de l'argent pour la santé et pour l'hôpital public !

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