Borloo et la garantie loyers impayés - Objectif : Aider encore plus les propriétaires14/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2015.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Borloo et la garantie loyers impayés - Objectif : Aider encore plus les propriétaires

La dernière combine trouvée par le ministre Borloo pour faire semblant de s'occuper du problème du logement, c'est le " contrat de location avec la garantie des risques locatifs (GRL) ".

Vendredi 9 mars, toute la presse était mobilisée tandis qu'il venait assister à la signature du premier contrat de location assorti d'une telle garantie : à Neauphle-le-Château, dans les Yvelines, un studio de 25 m2, " sous les toits et défraîchi " rapportait un quotidien, loué à une étudiante pour 490 euros tout compris. Une affaire ou un vol qualifié ?

Il faut être ministre du Logement pour avoir le culot de présenter comme un grand pas en avant ce dispositif qui consiste à inciter les propriétaires à souscrire auprès de leur assureur un tel contrat GRL, pour un coût s'élevant à 2,50 % du montant du loyer, à condition que celui-ci ne dépasse pas 50 % des revenus du locataire !

D'après Borloo, cette " innovation " devrait inciter les propriétaires à remettre en location des logements vacants. Il avance même le nombre de 600 000 logements inoccupés qui pourraient ainsi réapparaître sur le marché locatif parce que les propriétaires seraient assurés, puisque " par rapport aux systèmes existants, la GRL a l'avantage d'entrer en vigueur dès la première minute du premier impayé et de ne pas être limitée dans le temps ". En clair, Borloo est content parce qu'il aurait rassuré les propriétaires !

Borloo reconnaît donc que 600 000 logements existants restent inoccupés du seul fait que leurs propriétaires, et parmi eux de nombreuses sociétés auxquelles appartiennent des immeubles entiers dans Paris et les autres grandes villes du pays, refusent de les louer à des prix acceptables, voire de les louer tout court. Une fois de plus, il n'a rien trouvé de mieux que de rassurer et d'aider, non pas ceux qui ont le besoin pressant de se loger convenablement, mais les propriétaires... dont rien ne dit qu'ils se laisseront séduire par le dispositif. Car cette assurance pour loyers impayés existe déjà, proposée par des assureurs privés à un coût un peu plus élevé. Pour que la GRL de Borloo soit moins élevée, l'État prendra en charge la différence.

Voilà ce que Borloo ose appeler un " effort sur le logement locatif social " !

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