Bayrou : Sous le vernis... la politique de Sarkozy14/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2015.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Bayrou : Sous le vernis... la politique de Sarkozy

Bayrou tente de se donner une image d'homme politique qui comprend le peuple, " rassembleur, impartial et franc "

Rassembleur en effet, en tant que ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement Balladur, de 1993 à 1995, il avait réussi à rassembler plus d'un million de manifestants dans la rue... contre lui. Cela faisait suite à sa tentative d'augmenter le financement des écoles privées par les fonds publics. Puis, de 1995 à 1997, Bayrou était ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Formation professionnelle dans le gouvernement Juppé qui " rassembla " également un nombre de grévistes jamais vu depuis longtemps, face aux attaques contre les retraites des travailleurs du secteur public.

Cet homme qui prit la tête de l'UDF en 1998 aurait-il eu la révélation tardive de l'existence de l'inégalité sociale ? " Les fins de mois taraudent les Français " peut-on lire sur son site de campagne dans la rubrique " pouvoir d'achat ". Mais c'est pour conclure qu'il faut que " ceux qui veulent travailler plus, soient libres de le faire sans charges supplémentaires. " Voilà qui a un air de déjà entendu, car en quoi est-ce différent du " travailler plus pour gagner de plus " de Sarkozy ?

Bayrou n'a pas de mots assez forts pour dénoncer la situation du logement, qui fait que " des personnes dorment dans leur voiture alors qu'elles ont un emploi stable ". Mais il ne trouve à proposer que " le droit au logement opposable " cher à Villepin, ou bien " imposer une part de logements sociaux dans tous les programmes de construction, pour garantir la mixité sociale ". Borloo s'était engagé à la même chose, on voit ce qu'il en est.

Sur le problème de l'emploi, Bayrou ne se distingue pas plus du reste de la droite : " Le coût de l'emploi additionné au coût des charges est trop lourd " dit-il. Il faudrait donc offrir à toute entreprise, quels que soient sa taille et son secteur d'activité, la possibilité de créer deux emplois sans charges sociales pour une durée de cinq ans. Cette mesure pourrait tout de même être plafonnée à " 5 000 euros de salaire net " tient-il à ajouter sans rire.

On ne peut pas dire que la proposition de " baisser les charges ", c'est-à-dire les cotisations patronales, pour embaucher brille par son originalité. C'est ce que répètent tous les gouvernements depuis des années sans que cela ait créé un seul emploi.

Bref, le président de l'UDF dépense beaucoup de salive pour emballer différemment un programme, en fait identique à celui de Sarkozy.

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