Ségolène Royal et les entreprises : Toujours des subventions aux patrons08/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2014.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Ségolène Royal et les entreprises : Toujours des subventions aux patrons

Dans une interview au Monde du 6 mars, Ségolène Royal a exposé les mesures qu'elle prendrait immédiatement si elle arrivait au pouvoir. La première concerne l'emploi des jeunes pour lequel elle veut, elle aussi et comme tous les autres, s'appuyer sur les petites et moyennes entreprises en les aidant à créer des emplois.

Elle redéployerait les 65 milliards d'euros d'aides aux entreprises pour « les concentrer sur les PME qui innovent et qui exportent. » Ces 65 milliards d'argent public continueraient donc à se déverser dans les caisses privées. Mais ce serait, dit-elle, dans celles d'entrepreneurs méritants. La gauche moderne, dit-elle, ne doit plus avoir de « tabou », elle « doit soutenir les vraies entreprises », comme si les gouvernements de gauche ne l'avaient pas tous fait !

Mais que sont ces « vraies entreprises » ? Des micro-entreprises comme les 2 000 qu'elle se vante d'avoir aidé à créer en Poitou-Charentes, grâce à des bourses tremplin ? On peut difficilement voir là des entreprises innovantes et surtout exportatrices. En fait lorsque Ségolène Royal ou d'autres parlent de PME, il s'agit le plus souvent d'entreprises qui s'insèrent dans une chaîne qui remonte jusqu'aux entreprises du CAC 40.

Quand il s'agit de distribuer des subventions, le terme PME est le rideau de fumée qui dissimule bien souvent soit une filiale d'une grande société, soit une entreprise sous-traitante totalement tributaire d'une de ces mêmes grandes sociétés.

Les subventions seront soumises à des conditions de bonne conduite, ajoute Ségolène Royal. Mais qui jugera de la bonne ou mauvaise conduite d'un patron ? Lui-même, ses salariés ou ses actionnaires ? La réponse ne fait pas de doute...

La seule chose concrète qui émerge des propos de Royal, c'est que subsisteront les 65 milliards de subventions aux entreprises et le fait qu'ils finiront dans les coffres des plus puissantes d'entre elles. Rien de bien nouveau donc !

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