Sarkozy en rajoute contre les immigrés08/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2014.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy en rajoute contre les immigrés

Sur les pas de Le Pen, venu tenir un meeting à Marseille, Sarkozy a repris le 5 mars dans cette même ville l'un de ses thèmes habituels, « l'immigration choisie ».

La matinée du ministre de l'Intérieur semblait préparée tout exprès pour fournir au candidat une occasion de chasser sur les terres de son concurrent d'extrême droite. Scène Une : à bord du patrouilleur Arago, Sarkozy a inspecté les moyens maritimes destinés à repérer les embarcations transportant des immigrants, dans la perspective, a-t-il déclaré, faisant preuve d'un sens certain de la dramatisation, d'une « arrivée probable, au printemps, de migrants clandestins venus d'Afrique ».

Scène Deux. Le ministre en a profité pour rappeler ses faits d'armes... législatifs, la loi de 2003 qui a conduit à expulser 82 000 personnes sans papiers en cinq ans, dont « 35 000 illégaux », pour la seule année 2006, et la loi de juillet 2006, dont l'un des thèmes portait sur le durcissement de la possibilité du regroupement familial. En formulant le voeu de voir se créer un « vaste ministère de l'Immigration à la tête de toutes les administrations responsables », et souhaitant « réduire l'immigration familiale », Sarkozy a rappelé son désir de voir la France instaurer un « test d'intégration », auquel seraient soumis tous les étrangers non européens qui souhaiteraient rejoindre leur famille déjà en France. Ce test, réalisé dans le pays d'origine du demandeur, serait mis en place dans les consulats français et porterait, entre autres, sur la maîtrise de la langue et « la connaissance de nos institutions et de nos valeurs ». Et de se référer à une mesure déjà mise en place aux Pays-Bas.

Cela ne l'a pas empêché de se défendre d'être sur la même ligne que Le Pen, pour qui l'immigration ne serait « qu'un cheval de bataille », alors que pour lui il s'agirait « d'un thème d'action, qui doit être au premier rang sur notre agenda national, sur notre agenda méditerranéen, sur notre agenda international ».

Le dragueur de voix d'extrême droite Sarkozy était ce jour-là en manoeuvre dans le port de Marseille.

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