Koné, ThyssenKrupp, Schindler, Otis : Ascenseur pour le profit08/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2014.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Koné, ThyssenKrupp, Schindler, Otis : Ascenseur pour le profit

Koné, ThyssenKrupp, Schindler, Otis, ces noms sont bien connus de tous ceux qui empruntent un ascenseur... ou qui sont obligés de grimper les escaliers à pied quand il est en panne.

Ces quatre grands groupes industriels, leaders mondiaux du secteur, viennent d'être condamnés par la Commission européenne à une amende record d'un milliard d'euros. Ils sont accusés de s'être partagé le marché de la fourniture et de l'entretien des ascenseurs, d'avoir truqué les appels d'offre et de s'être mis d'accord sur les prix. Tout cela entre 1995 et 2004, dans plusieurs pays de l'Union européenne, l'Allemagne et les pays du Benelux. Si plusieurs ont annoncé qu'ils feront appel de cette amende, il est certain que tous la feront payer aux usagers, après leur avoir fait payer les profits déjà réalisés.

Cette amende est la plus grosse jamais infligée par la Commission européenne, qui avait déjà condamné, en janvier, de très grosses entreprises de matériel électrique à 750 millions d'euros pour entente illicite. Les entreprises en question n'étaient pas non plus du menu fretin : Siemens, Schneider, Alstom, Areva, Mitsubishi, Hitachi, Fuji... étaient accusés de s'être entendus au niveau mondial pour faire monter le prix des appareillages de commutation à isolation gazeuse (AIG) utilisés dans les centrales électriques. Leur entente avait duré seize ans, pendant lesquels ces trusts avaient organisé un véritable racket. Selon l'enquête, ils avaient mis au point un système sophistiqué de communication avec e-mails cryptés sur des messageries banalisées, pour se répartir les marchés et truquer les appels d'offre.

L'opacité des comptes des entreprises permet toutes les magouilles, au nom du sacro-saint secret des affaires. Dire que toutes ces entreprises nous expliquent - sans rire - qu'elles doivent faire face à une rude concurrence internationale...

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