Investissements internationaux : La France, terre d'accueil des capitaux08/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2014.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Investissements internationaux : La France, terre d'accueil des capitaux

Sarkozy et Bayrou veulent faire baisser encore les impôts et les cotisations sociales des patrons. Royal leur promet l'aide de l'État, ce qui revient rigoureusement au même. Sinon, prédisent-ils, les patrons investiront à l'étranger.

En fait, la France n'est pas le repoussoir que l'on dit pour les capitaux : un rapport de l'Agence française pour les investissements internationaux montre qu'en 2006 elle a attiré suffisamment de capitaux, venant en particulier des USA, d'Allemagne ou de Grande-Bretagne, pour générer près de 40 000 emplois. L'heure de travail française serait en effet, précise ce rapport, l'une des plus productives de la planète.

Année après année, à force de faire baisser les revenus du travail, de précariser les ­contrats, de diminuer les prélèvements sociaux, d'augmenter les cadences, la France est devenue un pays attractif pour les chasseurs de profits, qu'ils misent sur les secteurs du service aux entreprises, du commerce ou de la finance, sans cracher sur l'automobile, l'aéronautique ou le matériel de transport.

C'est que l'État français met le paquet pour attirer les patrons étrangers : le même rapport présente les gros efforts financiers qu'il déploie en ce qui concerne les crédits de toute sorte, les aides à la recherche et à l'innovation, les exonérations fiscales, toutes choses dont bénéficient aussi les patrons français.

Mais cela n'empêche évidem­ment pas ces derniers de pleurer, en affirmant que le coût du travail est trop élevé en France.

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