Hôpital Hôtel-Dieu - Hospices civils de Lyon : Les plans se suivent, les difficultés demeurent08/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2014.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Hôtel-Dieu - Hospices civils de Lyon : Les plans se suivent, les difficultés demeurent

Le ministre de la Santé vient de présenter le plan Hôpital 2012, qui se donne pour ambition la rénovation du parc hospitalier.

Si à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu de Lyon deux services ambulatoires flambants neufs ont vu le jour en 2006, c'est qu'en 2010 l'hôpital ne va plus accueillir que des patients en ambulatoire, patients dits « non couchés ». Pourtant plusieurs services de l'hôpital auraient besoin d'être rénovés, certains étant même réellement vétustes.

Depuis plusieurs années, le manque de moyens pour l'entretien des locaux et la maintenance des équipements a encore aggravé la situation : murs délabrés dans certaines salles de consultation, ascenseurs régulièrement en panne, vétusté des galeries, des escaliers. Dans les escaliers très hauts sous plafond, il faudrait une nacelle pour enlever les toiles d'araignée mais il n'y a pas de crédits pour cela. Il faut attendre plusieurs mois, voire plusieurs années, pour obtenir un coup de peinture dans une salle de consultation, un secrétariat ou un bloc opératoire. Suite à un article paru dans la presse lyonnaise en novembre 2006 et à la venue d'une journaliste, des crédits avaient été annoncés pour la réfection des pouponnières des chambres de la maternité mais, à ce jour, ils n'ont toujours pas été débloqués.

Outre un manque de moyens en matériel, les besoins en personnel sont eux aussi importants. Les conditions de travail se sont dégradées depuis la mise en place des 35 heures sans les embauches nécessaires. Les infirmières, les aides-soignantes, les ASH ou les sages-femmes n'ont plus de roulement fixe et sont à la merci de changements d'horaires pour pallier les absences maladie, maternité, RTT, congés annuels, absences remplacées au compte-gouttes par des CDD ou des intérimaires. Nombre de soignants totalisent des centaines d'heures supplémentaires qui ne peuvent ni être payées ni être récupérées, la seule réponse de la direction étant de leur proposer d'ouvrir un « compte épargne temps ».

Le mécontentement du personnel est donc bien réel et beaucoup ont conscience que les promesses du gouvernement contenues dans le plan Hôpital 2012 se feront au prix de restrictions budgétaires, sur le dos des personnels hospitaliers donc, comme ce fut le cas dans le plan Hôpital 2007.

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