France Télécom- Noisy-le-Grand (93) : Recherche candidats au départ08/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2014.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

France Télécom- Noisy-le-Grand (93) : Recherche candidats au départ

À France Télécom, dans les services de Noisy-le-Grand, la politique de suppressions d'emplois décidée par la direction générale commence à se faire sentir.

À Noisy-le-Grand, siège le service de reclassement qui gère le tiers de l'Ile-de-France (tout l'est et le sud). Son but est de faire partir les agents dans d'autres secteurs de la Fonction publique.

La direction vient de demander au personnel de ce service de faire des recoupements entre nos domiciles et les offres d'emplois de la Fonction publique proposées dans les environs. Et quand une offre existe à proximité de notre domicile, il doit nous appeler pour nous demander si nous serions intéressés. Même si nous n'avons jamais manifesté la volonté de partir de France Télécom !

Par ailleurs, dans les entretiens annuels avec nos responsables, le chapitre « mobilité » est plus important que d'habitude. Ils veulent savoir si nous sommes intéressés pour partir ou pour faire un « essaimage », c'est-à-dire monter notre propre entreprise ! Ou encore si nous serions intéressés par un projet personnel accompagné... vers la sortie ! Et tout cela d'ici un ou deux ans, car un plan de 12 000 suppressions d'emplois, sur les 22 000 prévues, est planifié sur les deux ans qui viennent !

La direction régionale qui gère l'ensemble de l'Ile-de-France va même plus loin dans le détail. Elle demande combien de kilomètres supplémentaires nous sommes prêts à accepter en cas de changement de poste. Et dès qu'un salarié se déclare candidat au départ, il est aussitôt pris en charge par la cellule de reclassement qui lui propose toute sa panoplie : postes, formation pour passer les entretiens, bilan professionnel...

Au niveau national, même si le nombre de départs a augmenté depuis la mise en place de ce système, il n'a été que de 750 en 2006. Avec un retour à France Télécom de 10 % de ces salariés.

En fait, le but du jeu est de conditionner les salariés. Même s'ils n'ont pas envisagé jusque-là leur départ de l'entreprise, il faudrait que tous y songent. Cette mise en condition suffira-t-elle à créer un mouvement de départs massifs ? On en est en tout cas loin pour le moment. De toute façon, pour le personnel, ces suppressions d'emplois restent inadmissibles au vu de la charge de travail existant dans tous les services.

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