- Accueil
- Lutte ouvrière n°2014
- Fast-food KFC - Saint-Denis (93) : Donner de l'air au magasin et aux salaires
Dans les entreprises
Fast-food KFC - Saint-Denis (93) : Donner de l'air au magasin et aux salaires
Les employés d'un fast-food KFC ont repris le travail lundi 5 mars après quatre jours de grève. Le jeudi 1er mars, la majorité du personnel avait en effet décidé d'arrêter le travail pour réagir face à des conditions de travail particulièrement difficiles.
Depuis plusieurs mois, l'extracteur de fumée était en panne et l'air était devenu irrespirable au point d'incommoder aussi bien la clientèle à l'intérieur que les nombreux passants. C'en était trop pour le personnel qui voit les conditions de sécurité se dégrader au fil du temps : carrelage manquant en cuisine ou pentes glissantes provoquant des chutes, eau chaude insuffisante, salle de pause indigne où le personnel continue à respirer l'odeur du poulet frit.
Lorsque les délégués invoquaient cette situation, la direction rétorquait qu'il fallait d'abord augmenter le chiffre d'affaires pour envisager des travaux. Le personnel a choisi, lui, d'arrêter le travail, soutenu par des habitants qui ont signé une pétition et sont restés massés en nombre devant la porte.
Dans l'après-midi du jeudi 1er mars, la situation était « miraculeusement » débloquée et les travaux qui tardaient étaient prévus pour la semaine suivante. Le seul point d'achoppement demeurait les salaires. Dans ce fast-food, le tarif horaire des salaires est le smic et si la direction accordait des points de bonification permettant aux salariés de manger ou d'avoir des cadeaux, elle se refusait à l'ouverture de négociations salariales.
Du coup, les salariés ont poursuivi leur grève jusqu'au samedi où ils ont enfin obtenu, outre le paiement des jours de grève et 3 000 points de bonification, l'ouverture de négociations salariales le jeudi 8 mars. Comme disait un des employés, pour obtenir cela il faut faire grève. Et cela paie !