Lundi 5 mars, la grève continuait sur le site de la Cogema du Tricastin, dans la Drôme. Le mouvement dure depuis maintenant six semaines. Il se traduit par un blocage de l'entrée du site pendant une heure au moment de l'embauche le matin et au changement d'équipes en début d'après-midi.

Les revendications portent sur les salaires. Comme dans tous les secteurs, les salariés de la Cogema ont vu leur pouvoir d'achat stagner au cours de ces dernières années. Cette année, lors des négociations salariales, les propositions de la direction étaient en recul par rapport à celles de l'année précédente. C'est ce qui a déclenché le mouvement. Les salariés revendiquent 3,5 % d'augmentation avec un talon à 70 euros ainsi qu'une prime de 500 euros.

L'entreprise ne manque pourtant pas de moyens. Elle les avait pour lancer, au Tricastin, le chantier d'une nouvelle usine d'enrichissement de l'uranium qui coûte trois milliards d'euros.

Les grévistes tiennent bon, d'autant plus que le site de la Hague est aussi en grève. Au Tricastin, ils ont reçu le soutien des organisations syndicales des entreprises voisines : Comurhex, Socatri, Eurodif et EDF. Vendredi dernier, ils ont tous ensemble organisé un blocage des différents sites, où travaillent plusieurs milliers de salariés. Une pétition de soutien a recueilli à cette occasion 2 300 signatures. Une nouvelle journée d'action est prévue pour cette semaine.