Airbus Saint-Nazaire : La manifestation du mardi 6 mars08/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2014.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus Saint-Nazaire : La manifestation du mardi 6 mars

À Saint-Nazaire, les partis de la gauche gouvernementale étaient représentés à la manifestation. Marie-George Buffet avait rejoint Saint-Nazaire pour l'occasion. Les militants du PCF distribuaient un tract de leur candidate dans lequel elle proclamait : « Le pouvoir aux seuls actionnaires, ça suffit ! », en oubliant de rappeler que c'est le gouvernement Jospin, auquel elle participait en tant que ministre des Sports, qui avait décidé de vendre une partie des actions de l'entreprise publique Aérospatiale au groupe Lagardère ; et, qui plus est, qui avait décidé que cet actionnaire minoritaire dans la future EADS y aurait un rôle dirigeant. Le maire de Saint-Nazaire et le président du Conseil régional, tous deux membres du PS, étaient sur le parcours de la manifestation. Le maire soutient de fait le plan de Gallois en en minimisant les conséquences sur les salariés. « Ce n'est pas une catastrophe », « On a évité le pire », a-t-il déclaré à la presse. Quant au Conseil régional, il subventionne indirectement EADS en finançant un pôle de compétitivité sur les matériaux composites, situé à proximité immédiate de l'usine nantaise d'Airbus, et dont le travail de recherche profite directement à l'entreprise.

Ce n'est pas sur ces soutiens que pourront compter les salariés d'Airbus, s'ils veulent éviter la suppression des 175 postes qu'envisage la direction (sur les 2 400 salariés d'Airbus à Saint-Nazaire) et la suppression de 175 autres dans la sous-traitance (sur un millier de salariés). De plus, l'usine dite de « Saint-Nazaire-Ville » qui emploie 850 personnes doit fermer d'ici 2010. Le but avoué de la direction est de faire réaliser plus d'avions par moins de salariés, autrement dit d'aggraver l'exploitation.

Le véritable soutien des salariés d'Airbus est venu des autres salariés des entreprises de la région, qui sont venus montrer leur solidarité avec leurs camarades de « l'aviation ». Les salariés du public et du privé des autres entreprises de la région qui ont rejoint la manifestation à l'appel des organisations syndicales sont conscients que c'est un problème qui dépasse largement le seul cas d'Airbus. Plus que jamais, il faut aller vers une riposte d'ensemble du monde du travail, pour mettre un frein à la voracité des actionnaires.

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