Airbus : Ce n'est pas aux travailleurs de se serrer la ceinture08/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2014.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus : Ce n'est pas aux travailleurs de se serrer la ceinture

« Il n'y aura pas de licenciements secs », promettent tous les dirigeants d'Airbus aux travailleurs. Il y aura aussi des départs en préretraite. Quant à ceux qui seront « vendus » ou « cédés », ils n'ont pas de souci à se faire, leur dit-on.

Les travailleurs de la sous-traitance, eux, n'ont même pas droit à ces promesses, qui n'engagent que ceux qui y croient.

Aux travailleurs de Lu-Danone, de Moulinex ou de Valéo, on avait aussi promis que leur licenciement se passerait bien. Mais combien se sont retrouvés à l'ANPE pendant des mois ou des années ? Combien ont vu leurs revenus diminuer ou les repreneurs leur imposer des conditions de travail ou de salaire inacceptables ? Et combien de ces repreneurs ont tout simplement disparu ? Il n'y a aucune garantie, aucune confiance à avoir. Toutes ces promesses fallacieuses ne sont là que pour endormir les travailleurs.

La réalité est aussi limpide qu'odieuse. Lagardère, le patron français, et Bischoff, pour le groupe allemand DaimlerChrysler, ont décidé qu'il y aurait 10 000 suppressions d'emplois... pour garantir, voire pour accroître les profits. À eux deux, ce sont plusieurs milliards d'euros qu'ils vont retirer de la vente d'une partie de leurs actions. Alors, s'il y a des économies à faire, qu'on les demande d'abord à Lagargère et Daimler, en exigeant qu'ils remboursent ce qu'ils ont engrangé sur le dos des travailleurs.

Partager