Il y a deux semaines Sarkozy avait dit devant des millions de téléspectateurs qu'il ne buvait que de l'eau. Il avait même, crime de lèse-pinardier, assimilé le vin à une boisson alcoolique, oubliant que les régions viticoles pouvaient être des réservoirs de voix et qu'il convenait de ne pas les froisser outre mesure.

Il fallait rattraper le déplorable effet électoral de cette profession de foi abstinente. Sarkozy, de passage à Sancerre le 26 février, a donc dû boire un coup de blanc devant les caméras. Titrant sans doute des milliers de voix, le cru est monté à la tête du buveur d'eau qui a affirmé que le vin ne devait pas " être assimilé au tabac ou à la drogue " et qu'il était favorable à l'ouverture de la publicité sur le vin.

L'alcoolisme reste pourtant un fléau qui cause plus de ravages que la consommation de drogue. Se rendant compte qu'il était allé un peu loin, Sarkozy a donc tenté un ultime rétablissement en disant qu'il continuerait à sévir contre l'alcool au volant. Encore heureux !

Toutes ces contorsions parce qu'il avait eu un moment de vérité en disant qu'il ne buvait pas de vin. Mais justement, la vérité c'est comme l'alcool : quand on n'est pas habitué, il faut se méfier.