PSA Peugeot Poissy (Yvelines) : Un militant CGT menacé de licenciement. Avec Farid Borsali !28/02/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2013.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Peugeot Poissy (Yvelines) : Un militant CGT menacé de licenciement. Avec Farid Borsali !

Jeudi 22 février, Farid Borsali, secrétaire du syndicat CGT de l'usine de Poissy, a été convoqué par la direction pour un entretien en vue " d'une sanction pouvant aller jusqu'au licenciement ". Cela fait suite à une grève des caristes du montage à l'atelier B3, qui a duré toute la matinée du jeudi premier février.

Le jour de la convocation, un rassemblement de protestation a regroupé une centaine d'ouvriers à l'appel de la CGT avec le soutien de SUD et de militants de la CFDT. C'est la deuxième tentative de licenciement dont est victime Farid Borsali et il a déjà subi de nombreuses mises à pied dans le cadre de son activité syndicale.

Aujourd'hui, la direction veut lui faire payer l'arrêt de travail des caristes. Mais l'arrêt de travail était motivé par les revendications de ceux-ci, à savoir l'obtention d'une prime de 55 euros et l'amélioration des conditions de travail. Et ces revendications sont partagées dans les ateliers par de nombreux travailleurs.

D'ailleurs le même jour, dans l'équipe suivante, quelques dizaines de travailleurs ont commencé à débrayer en revendiquant 150 euros. C'est dire que le vrai problème, ce sont bien les salaires trop bas, les effectifs trop faibles et les conditions de travail de plus en plus dures pour chacun sur la chaîne.

L'attitude agressive de la direction à l'encontre des militants CGT a une longue histoire. Dans les années 1970-1980, elle pratiquait la violence et la répression systématique contre les militants des syndicats qui n'acceptaient pas son ordre et la toute-puissance de son syndicat-maison, la CFT-CSL, avec ses commandos de gros bras. Dans les années 1990, la situation avait changé, mais les militants ouvriers subissaient toujours des discriminations, en particulier salariales, du fait de leur appartenance syndicale et de leur activité militante dans l'usine. Puis en 2000, elle a encouragé la CSL à fusionner avec FO car elle avait besoin d'un syndicat avec qui signer des accords reconnus au niveau du groupe ou de la branche automobile.

Mais les militants CGT, malgré les espoirs de la direction, ne se sont pas intégrés à son jeu et, dans les ateliers, ils sont ceux qui organisent chaque fois où c'est possible la résistance des travailleurs aux attaques incessantes du patron. C'est cela que la direction veut faire payer aujourd'hui, à travers Farid Borsali, aux militants de la CGT et à tous ceux qui ne baissent pas la tête. Une pétition a commencé a circuler sur les chaînes de montage et a déjà recueilli près de mille signatures. Le 28 février, les travailleurs de l'habillage, le secteur où travaille Farid, ont aussi débrayé majoritairement pour leurs conditions de travail.

La solidarité la plus large doit s'organiser autour de Farid pour obliger la direction à reculer !

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