Les diatribes sur l'" assistanat " : Mépris pour le monde du travail.28/02/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2013.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les diatribes sur l'" assistanat " : Mépris pour le monde du travail.

Les dirigeants de droite, Sarkozy en tête, ne cessent de dénoncer ce qu'ils appellent l'assistanat, à quoi ils opposent leur fameux " travailler plus pour gagner plus ".

Pour eux, le érémiste, le travailleur proche de la retraite et qu'on a dispensé de recherche de travail, le chômeur en fin de droits seraient des " assistés ", sous-entendu des gens qui se laisseraient aller au lieu de travailler dur. Les indemnités maladie, les remboursements de frais médicaux, les allocations parent isolé ou même adulte handicapé empêcheraient les gens de " se prendre en charge " comme ils disent.

Et ces propos sont tenus par des politiciens qui affirment qu'il est tout à fait normal que des actionnaires touchent, sans même faire semblant de travailler parfois, des revenus mille fois supérieurs à ceux d'un ouvrier.

Ces discours sur " l'assistanat ", destinés à flatter la fraction la plus réactionnaire, la plus crasseuse, de l'électorat de la droite, traduit aussi le désir de diminuer encore les cotisations sociales payées par le patronat, ce qu'ils appellent " charges sociales ", dont ils nous rebattent les oreilles, et qui servent pourtant aux malades à se soigner, aux chômeurs à survivre et aux anciens à toucher une petite retraite.

C'est pourtant la moindre des choses qu'un salarié malade, bien souvent à cause de la pénibilité de son travail (voire de la nocivité des substances qu'il utilise dans certains secteurs exposés aux produits toxiques ou à l'amiante) soit indemnisé. Et c'est la moindre des choses aussi qu'une personne handicapée ou qu'un vieux travailleur touche de quoi vivre.

Quant au salarié jeté à la porte par un patron avide de profit, et qui galère pour retrouver du travail, il faut bien qu'il vive, qu'il mange, qu'il se déplace... D'autant que tous les salariés cotisent pour cela, et cher : il n'est que de regarder la différence entre le salaire brut et la somme réellement versée.

Les travailleurs qui survivent avec le RMI, l'allocation de solidarité spécifique, ou toute autre indemnité, aimeraient bien dans leur immense majorité avoir un vrai travail. Mais pour cela il faudrait prendre sur les profits patronaux pour créer de vrais emplois. Ce n'est évidemment pas dans le programme de Sarkozy.

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