Hôpital de Besançon : Colère salutaire en Radiologie.28/02/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2013.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de Besançon : Colère salutaire en Radiologie.

Pendant environ quinze jours, il a été impossible d'avoir une radiographie pulmonaire convenable à l'hôpital J. Minjoz de Besançon, parce que l'appareillage est en panne et irréparable. Ce dernier aurait dû être changé depuis un à deux ans. Les budgets étaient débloqués et les appels d'offre lancés, mais le personnel et le chef de service de " radiologie A " avaient choisi une installation, tandis que la direction responsable des achats de matériels lourds avait opté pour une autre. Tout était donc bloqué.

Dans ce service, ce n'est pas la seule installation qui est en panne. L'appareillage permettant de réaliser des radios à des patients alités dans le service de radio (qui date de 1975) est en panne depuis trois mois et n'est plus réparable, la salle de radio digestive était en travaux, une salle de radiologie interventionnelle est de très mauvaise qualité, l'installation des Urgences n'est pas sécurisée et un des deux scanners est le plus vieux d'Europe, d'après l'un des responsables du secteur...

La colère montait dans l'équipe des manipulateurs, qui n'en pouvaient plus de travailler dans ces conditions. Mais voilà que le cadre a expliqué que, pour remplacer l'appareil numérique des radios pulmonaires, on allait installer un matériel d'un type datant de quinze à vingt ans, et cela pendant cinq à six mois, en attendant le nouvel équipement. Cet appareillage ne permettrait de réaliser qu'un tiers des 100 radios du service.

Là, c'en était trop ! Après une réunion à une quinzaine pour décider d'agir, un préavis de grève a été déposé pour le 21 février, et une conférence de presse organisée. Des équipes ont rédigé un tract pour les patients, un autre pour le reste du personnel, elles ont préparé les réquisitions et organisé le service au cas où nous nous mettrions en grève. Vendredi 16, deux collègues sont allés visiter une installation dans un autre hôpital.

Le mardi 20, la direction s'est engagée sur le remplacement rapide du matériel que nous demandions. Mais il faudra rester prêts à lui rafraîchir la mémoire.

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