Halte aux rafles, emprisonnements et expulsions !28/02/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2013.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Halte aux rafles, emprisonnements et expulsions !

Le Réseau Éducation Sans Frontières vient d'envoyer une lettre ouverte au Préfet de police de Paris pour dénoncer la multiplication des interpellations d'immigrés, dans le cadre de la chasse aux sans-papiers.

En effet, pour remplir ses quotas d'expulsions, la préfecture systématise les contrôles et les arrestations, en particulier dans le nord et l'est parisien. RESF a recensé, ces dernières semaines, une à deux rafles par jour dans ces quartiers où vivent beaucoup de personnes d'origine étrangère.

Les policiers utilisent des réquisitions délivrées par les procureurs de la République. Sous prétexte d'assurer " la sécurité des biens et des personnes ", ils bouclent des immeubles ou des stations de métro et contrôlent les papiers des personnes qui y rentrent ou en sortent, en fonction de la couleur de leur peau et de leur apparence physique, au faciès ! Depuis quelques semaines, ce sont les communautés asiatiques qui sont particulièrement frappées.

Ces interpellations sont parfois assorties d'humiliations, de propos racistes et de brutalités, dénonce RESF. Elles entraînent, au minimum, des gardes à vue de plusieurs heures pour non-présentation de papiers, des mises en rétention de plusieurs jours ou semaines, et au pire des expulsions. Ce sont des drames qui brisent brutalement la vie des familles, comme l'expulsion jeudi 22 février de M. Jie Shi Wang vers la Chine, malgré de nombreux rassemblements de protestation auprès du préfet de Seine-Saint-Denis. M. Jie Shi Wang laisse ici ses deux enfants de un et deux ans et sa femme qui doit accoucher le mois prochain.

L'intensification de ces arrestations engorgeant les centres de rétention administratifs, de nombreux commissariats gardent en cellule les personnes interpellées, parfois plusieurs jours. Ou bien ils les enferment dans des locaux plus ou moins aménagés (73 ont été recensés), peu ou pas accessibles aux services médicaux, aux avocats et interprètes ; 10000 personnes y ont été incarcérées en 2005, selon les rapports de la Cimade et de la Cour des comptes.

La politique policière du gouvernement et de son ministre Sarkozy ne fait qu'ajouter encore plus d'injustice au sort injuste des sans-papiers.

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