La réduction des coûts dans les usines du groupe Peugeot-Citroën est l'une des priorités affirmées du PDG Streiff. Mais c'est en permanence la politique appliquée par PSA pour accroître les profits, quels que soient les chiffres des ventes de voitures.

À Poissy, les effectifs en CDI sont passés sous la barre des 8000 après les congés d'été 2006. Ils sont aujourd'hui inférieurs à 7700. Le nombre d'intérimaires, qui était de 1100 en octobre dernier, a été réduit à 750 fin janvier. C'est dire que, sur les postes de travail, la charge s'accroît lourdement. Pour la production, c'est: un coup ça baisse, un coup ça augmente; mais pour les effectifs, c'est la baisse en continu et c'est plus dur sur chaque poste.

Ainsi, au Ferrage B5, plusieurs postes ont été supprimés dans une équipe sous prétexte qu'on y fabrique moins de voitures que dans l'autre équipe. Il faut alors alimenter trois tapis roulants contre deux avant et faire de la marche à pied en plus.

Autre exemple, au B2, au montage des 207 sur le poste des consoles, il n'y a plus qu'un travailleur au lieu de deux alors que la production est loin d'avoir été divisée par deux.

Et c'est aussi vrai pour les caristes, qui doivent porter des caisses de plus en plus lourdes et tirer des lignes de chariots plus longues. C'est d'ailleurs l'une des raisons, avec les salaires, qui ont conduit les caristes à débrayer jeudi 1erfévrier et à bloquer la production pendant toute une équipe et un peu au-delà. Et dans l'équipe suivante, dans un autre secteur, une trentaine de travailleurs ont débrayé à leur suite en début de poste pour réclamer 150euros par mois.

Les raisons de faire grève ne manquent pas. Et ces débrayages expriment le ras-le-bol de ceux qui veulent que cela change.