Peugeot - Mulhouse : Plutôt que les emplois,c'est les profits qu'il faut rendre flexibles16/02/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/02/une2011.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot - Mulhouse : Plutôt que les emplois,c'est les profits qu'il faut rendre flexibles

L'usine Peugeot de Mulhouse fabrique la C4, la 206 et la 307, bientôt remplacée par la 308. Elle employait 1800 intérimaires début 2005, ils ne sont plus que 362 en ce début 2007. Certes la production a baissé, en attente du lancement de la 308, mais le nombre de travailleurs a baissé encore plus. D'ailleurs, même les emplois fixes ont fondu par le biais du non-remplacement des départs en retraite et des licenciements pour un oui ou pour un non.

Deux mille emplois fixes ont été supprimés depuis 2000, en plus des intérimaires, et la direction prévoit de supprimer encore 400emplois cette année sur les 10 864 qui restent. En même temps, c'est la saignée chez les sous-traitants comme Dalphimétal, Visteon ou Cadence Innovation.

Ces destructions massives d'emplois sont directement responsables de l'augmentation du chômage: autrefois faible à Mulhouse, le taux de celui-ci se situe aujourd'hui à 12%. Face à cela, le gouvernement a lancé une «mission de revitalisation du bassin de Mulhouse». Elle prétend aider les entreprises à créer des emplois à coups de subventions publiques, versées pour moitié par l'État, le reste par les collectivités locales. Au final, l'argent public paiera tout. Le but de l'opération serait de créer 1000emplois d'ici à 2012 à Mulhouse, une façon de résoudre le chômage aussi efficace que vouloir vider sa baignoire avec une petite cuillère.

Il serait plus simple, rapide et efficace d'obliger PSA et les sous-traitants à ne supprimer aucun emploi, ne serait-ce qu'en chargeant moins les postes de travail. Plutôt que de rendre l'emploi flexible, ce sont les profits qui devraient l'être afin d'assurer les salaires de tous. Mais le gouvernement n'a pas levé le petit doigt contre les suppressions d'emplois, pas plus qu'il ne demande aux patrons de réparer les dégâts sociaux provoqués par ces groupes industriels à la seule recherche de profits rapides. Cela juge les grandes déclarations de Sarkozy sur la «valeur travail»!

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