CHU du Kremlin-Bicêtre (94) : La Pédiatrie en lutte contre les suppressions d'emplois16/02/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/02/une2011.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU du Kremlin-Bicêtre (94) : La Pédiatrie en lutte contre les suppressions d'emplois

Depuis le mois de décembre, le personnel des services de pédiatrie du CHU de Bicêtre, au Kremlin- Bicêtre, dans le Val-de-Marne, est en lutte sur le problème des effectifs.

La Fédération de pédiatrie comporte une dizaine de services et plus de 300 personnes y travaillent. Lors d'une restructuration de cette Fédération il y a trois ans, la direction avait supprimé douze postes d'infirmières et d'aides-soignantes. Elle voulait imposer sur cette base la mobilité entre les services et les équipes sur l'ensemble de la Fédération.

Pour le personnel, la situation s'est très rapidement dégradée: changement d'équipe du jour au lendemain, déplacement d'un service à l'autre -par exemple, une infirmière d'un service de médecine pour adolescents se retrouve en chirurgie avec des nourrissons-, passage de l'équipe de jour à l'équipe d'après-midi ou de nuit. La vie privée en prend un coup. Et surtout chacun a la sensation de courir après le temps, la crainte d'être à deux doigts de l'accident ou de la faute en oubliant quelque chose d'important, bref de ne pas prendre en charge les enfants comme il serait normal qu'ils le soient. Les parents sont d'ailleurs de plus en plus mis à contribution pour s'occuper de leur enfant, pour les toilettes et même pour de petits gestes techniques.

Tout cela a déclenché le ras-le-bol et, le 11 décembre, une assemblée du personnel à l'appel de la CGT décidait de la grève. Bien sûr nous avons très rapidement presque toutes été assignées par la direction. Et, du coup, le mouvement se traduit surtout par des assemblées générales régulières, qui réunissent entre 30 et 60 personnes. Une pétition a été lancée pour le ministre de la Santé, et signée par les visiteurs, les patients et le personnel des services d'adultes. Une directrice de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) dont fait partie le CHU de Bicêtre, a dû recevoir les grévistes, en direct, et beaucoup plus longtemps qu'elle ne l'aurait voulu. Une délégation a été reçue au siège de l'AP-HP.

La situation en est là. La direction de Bicêtre se retranche derrière les décisions du Siège et visiblement joue la montre en comptant sur notre lassitude. Mais nous réclamons toujours le retour des douze postes supprimés, la fin de la mobilité entre les services et les équipes, et la création d'un pool de remplacement sur la Fédération de pédiatrie.

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