Salariés de la Chambre d'agriculture de l'Isère : On ne mange pas de ce foin-là08/02/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/02/une2010.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Salariés de la Chambre d'agriculture de l'Isère : On ne mange pas de ce foin-là

La Chambre d'agriculture de l'Isère, qui regroupe actuellement 110 salariés pour 100 emplois à temps plein, a annoncé, fin 2006, la suppression de 10 à 12 emplois avant la fin 2007. Pourtant, un mois auparavant, la direction embauchait encore.

Alors que les salaires et charges sociales représentent 50% du budget, c'est sur ce poste qu'elle voudrait faire la quasi-totalité des économies qu'elle projette.

Depuis une cinquantaine d'années, les Chambres d'agriculture ont développé peu à peu de nombreuses prestations techniques à destination des agriculteurs qui modernisent leurs installations, aidés par des subventions gouvernementales. Or, avec la baisse des aides de l'État, la demande des agriculteurs en études techniques ou économiques diminue d'autant. D'où la décision de la Chambre d'agriculture de supprimer des postes.

La direction se veut rassurante en annonçant qu'elle favorisera les départs volontaires. Mais le personnel refuse tout départ contraint. Suite à une assemblée convoquée par la direction le 18 janvier, nous avons posé de nombreuses questions écrites relatives au budget de 2007, puis organisé une journée de grève le lundi 29 janvier.

Ce jour-là, sur 100 travailleurs attendus à leur poste, 63 (dont de nombreuses assistantes) se sont déclarés grévistes, trois salariés en situation précaire se déclarant non-grévistes mais solidaires. 41 grévistes étaient présents dès 8 heures 30 dans le hall du siège grenoblois. C'est beaucoup, car une forte minorité d'entre nous travaille habituellement dans des bureaux décentralisés, à 40, 60, voire dans quelques cas à 100 kilomètres de Grenoble.

Certains grévistes ont rédigé un tract à destination des agriculteurs, des salariés des organisations agricoles partenaires et de la presse locale; d'autres ont étudié les réponses de la direction aux questions écrites sur le budget et le programme, et d'autres encore ont préparé une prochaine rencontre de la direction avec tout le personnel.

À midi, une délégation de cinq personnes, accompagnées de 35 collègues, est allée informer la direction et le président de nos travaux. Avant de se séparer, les grévistes ont décidé de rester vigilants et de se retrouver une fois par semaine pour faire le point.

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