Élections législatives : Les Verts marchandent08/02/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/02/une2010.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Élections législatives : Les Verts marchandent

Si les Verts se déclarent soucieux de l'avenir de la planète, leur propre avenir politique semble les préoccuper tout autant. Par-delà l'élection présidentielle, le parti de Dominique Voynet a en vue le nombre de circonscriptions que le Parti Socialiste serait prêt à lui laisser aux prochaines législatives.

Lors de leur conseil national qui s'est tenu les 3 et 4 février, les Verts ont repoussé l'accord électoral proposé par le PS, qui leur offre 20 circonscriptions, dont 15 «gagnables». Ils en réclament 25, dont 20 «gagnables», afin de pouvoir faire un groupe parlementaire, disant que cela correspondrait en outre aux 2% des voix qui leur sont attribués dans les sondages. La balle est pour l'instant dans le camp du PS. Mais celui-ci n'est pas pressé de négocier un autre accord avant le premier tour des présidentielles, en fonction du nombre de voix que les Verts auront recueillies.

Décidément, parmi les alliés du PS, les marchandages autour de l'attribution de circonscriptions se succèdent. Christiane Taubira avait retiré sa candidature l'été dernier, contre la promesse de 25circonscriptions pour le Parti Radical de Gauche. Six mois plus tard, Chevènement avait dû, lui, se contenter des 10circonscriptions que le PS voulait bien laisser au MRC.

Les Verts tentent de faire monter les enchères auprès du PS, car ils n'envisagent pas de se présenter en concurrence avec celui-ci aux élections législatives. Ils savent que leurs chances d'avoir des élus, dans le cadre de la loi électorale actuelle, sont quasiment nulles s'ils n'ont pas le soutien, et surtout les voix, du Parti Socialiste. D'où ces marchandages pour des postes de députés, qui n'ont rien d'un débat sur les objectifs politiques.

Si l'avenir de la planète ne tenait qu'à cela, il serait décidément bien compromis.

Partager