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- Lutte ouvrière n°2008
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Dans les entreprises
Sanofi-Aventis Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) : Débrayages quotidiens
Depuis jeudi 18 janvier, près de 200 travailleurs du Centre de production de Vitry, qui en compte 630 et fabrique des principes actifs pour la pharmacie, débrayent 4 heures par jour.
Ce mouvement a été provoqué par les attaques continuelles et les provocations de la direction. Depuis des années, la hausse des salaires ne suit pas la hausse des prix. Cette année encore, la direction n'accorde que 1,8% d'augmentation générale et des augmentations individuelles en nombre ridicule. En même temps, nous pouvions apprendre que nos patrons s'accordaient des augmentations de 12 ou 20%, tandis qu'ils se vantaient de leurs 7milliards de bénéfices en 2006.
À la suite de la fusion d'Aventis et de Sanofi, la nouvelle direction voudrait que les avantages acquis soient alignés par le bas, ce qui se traduirait par de multiples pertes pour les travailleurs d'Aventis en matière de congés, de salaire, de protection sociale. Enfin, la direction multiplie les artifices et les mensonges pour faire baisser les effectifs: non-remplacement des départs, jonglerie sur les chiffres de production pour réduire les équipes...
Des assemblées d'information et de discussion, une manifestation au siège, ont été organisées par les syndicats depuis le début décembre: au fur et à mesure de ces assemblées, il devenait évident qu'un bon nombre de travailleurs étaient désireux de montrer leur mécontentement à la direction et de l'obliger à remettre les pendules à l'heure. Une assemblée a donc été organisée le 16 janvier pour prendre des décisions: la quasi-unanimité des 105 présents se sont prononcés pour des débrayages quotidiens de quatre heures, reconductibles.
Par deux fois, les travailleurs grévistes sont allés en masse dire à la direction ce qu'ils avaient sur le coeur et lui porter leurs revendications: 300 euros d'augmentation pour tous, pas d'atteintes aux avantages acquis, maintien des effectifs, embauche des CDD et autres contrats précaires, et paiement des heures de grève.
L'attitude agressive et méprisante du directeur a renforcé les grévistes dans leur détermination.
Dans de nombreuses équipes et dans de nombreux ateliers la grève est suivie par tous les ouvriers et par nombre d'agents de maîtrise, même si le mouvement est moins suivi en normale et dans les bureaux.
L'assemblée générale du mardi 23 a reconduit le mouvement jusqu'au vendredi 26 et décidé une nouvelle manifestation au siège de Sanofi-Aventis à Paris.