Dans son programme, Sarkozy vient d'annoncer une nouvelle attaque contre les malades. Il veut instaurer une franchise sur les soins médicaux.

Il prétend que, «pour responsabiliser les patients, il faut instaurer une franchise modeste par famille, et pas par individu, sur les premiers euros de dépenses annuelles en consultations médicales ou en examens biologiques». Cette franchise serait annuelle et imposée à tous les assurés sociaux. Elle ne serait pas remboursable par la Sécurité sociale, précise le programme de l'UMP.

Cette franchise pourrait englober différents forfaits existants: celui d'un euro par consultation médicale, de 18 euros sur les actes lourds et le forfait hospitalier. C'est dire que, pour pouvoir englober tout cela, la franchise en question, si elle est dite «limitée», n'en sera pas moins assez élevée. Elle restera à la charge des patients, qui ne seront dès lors remboursés que lorsque leurs dépenses annuelles dépasseront la franchise

Sarkozy déclare aussi: «Je suis pour une santé fondée sur la solidarité. Tous les ans, il y aura un débat au Parlement: si l'objectif national de dépenses est respecté, on baissera la franchise. Si ce n'est pas le cas, on l'augmentera.» Là, on connaît la chanson: le forfait hospitalier avait commencé à trois euros, il est aujourd'hui à seize euros par jour!

Les salariés cotisent toute leur vie à la Sécurité sociale pour qu'eux et leur famille soient soignés. Tous ces forfaits et franchises supplémentaires ne visent qu'à faire payer toujours plus cher leur droit aux soins et à en écarter tous ceux qui n'en ont plus les moyens financiers. C'est ainsi que le candidat UMP veut réduire les dépenses publiques, pour mieux subventionner les entreprises privées... de la pharmacie par exemple!