Nestlé – Beauvais (Oise) : La direction veut rogner nos congés et nos week-ends24/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2008.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nestlé – Beauvais (Oise) : La direction veut rogner nos congés et nos week-ends

La direction des Crèmes glacées de l'usine Nestlé de Beauvais (300 salariés sur un total de 800) a commencé l'année 2007 par des mesures de régression sur les congés payés et sur les calendriers hebdomadaires.

Les congés payés sont actuellement calculés en fonction du nombre de jours de travail, sur la base de journées de 7,42 heures. Mais depuis l'accord sur les 35 heures, la direction estime qu'en moyenne annuelle le nombre d'heures travaillées par jour n'est que de 6,50 heures. Elle a donc décidé de diminuer le nombre de jours de congés en conséquence.

Comme dans d'autres usines de Beauvais, les salariés de Nestlé bénéficient d'un jour de congé local, à l'occasion de la «fête Jeanne Hachette»: cette journée sera désormais comptabilisée sur la base de 6,50 heures, au lieu de 8,50 heures actuellement. De plus, la direction a décrété de ne plus prendre en compte les jours fériés tombant un samedi!

Tout cela signifie une augmentation sensible du nombre annuel d'heures de travail.

En plus des congés, la direction s'attaque aux calendriers, aux horaires de travail. Afin d'allonger au maximum la période de production, la direction a découpé les équipes en trois tiers, chacune sur un cycle de travail différent. Cela s'appelle des «semaines glissantes». Résultat: on se retrouve avec des semaines de travail coupées d'un jour de repos, se terminant le samedi soir à 22 heures pour une reprise le lundi suivant à 5 heures. Bonjour le week-end!

Enfin, la direction a cherché à imposer la semaine de six jours sur sept; d'abord pour l'ensemble du personnel puis, plus prudemment, pour une partie seulement, les conducteurs de lignes et les glaciers. Mais ce n'est pas passé. Suite à un tract de la CGT, les 40salariés concernés ont exigé des explications et ont amené le directeur à organiser, pour la première fois depuis longtemps, des réunions de «droit d'expression» sur le temps de travail. Et Nestlé a reculé sur cette semaine de six jours.

Pour mémoire, le salaire annuel du PDG de Nestlé était en 2005 de 13,75 millions de francs suisses, soit 8,5 millions d'euros, 23287 euros par jour! Quant à Liliane Bettencourt, actionnaire de Nestlé, personne ne sait si elle gagne le smic toutes les trois minutes... ou toutes les trente secondes. Et c'est pour satisfaire ces gens-là que l'on veut nous imposer de nouveaux sacrifices!

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