«Ministère de la Crise du logement» : L’État doit construire d’urgence le million de logements sociaux qui manque!24/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2008.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

«Ministère de la Crise du logement» : L’État doit construire d’urgence le million de logements sociaux qui manque!

Le «ministère de la Crise du logement» est installé dans un immeuble de bureaux de 1000m2, vide depuis trois ans, où huit familles de sans-logis se sont installées quelques jours avant Noël après l'avoir réquisitionné avec trois associations: le DAL (Droit au logement), Jeudi noir et Macaques.

En cette période de campagne électorale, les associations ont invité les candidats à la présidentielle à leur rendre visite et à prendre position sur la crise du logement et les moyens d'y remédier. Arlette Laguiller s'y est rendue mardi 23 janvier.

«Le problème ne pourra être résolu, a-t-elle déclaré, que par la construction d'urgence, en grand nombre, de logements confortables et convenables à loyer modéré. À l'heure actuelle, il y aurait un million d'inscrits sur les listes d'attente des HLM, il faut donc construire d'urgence un million de logements sociaux. Et l'urgence, cela ne veut pas dire en cinq ans, mais en un an ou deux, en commençant vite car, d'ici cinq ans, la situation se sera aggravée et ce sera une course sans fin».

«C'est une cause d'intérêt général, a-t-elle ajouté, le corps social populaire est en danger, il faut l'intervention massive de l'État. Il faut que l'État réquisitionne les terrains nécessaires, comme il sait le faire pour construire des autoroutes ou des lignes de TGV. L'État dispose de centaines de milliers d'hommes sous les drapeaux avec des armements modernes et coûteux, il ferait mieux de consacrer ces sommes à la crise du logement. Il pourrait aussi trouver l'argent nécessaire en ne diminuant pas l'impôt des sociétés et des riches. On embaucherait des architectes, des maçons, des ingénieurs... toutes les compétences nécessaires. Construire rapidement et résoudre la crise en deux ans est possible. Matériaux et technologies existent pour cela. C'est une question de volonté et surtout de choix de priorité.»

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