Michelin St-Doulchard (près de Bourges) : Les manoeuvres de la direction ne passent pas24/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2008.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Michelin St-Doulchard (près de Bourges) : Les manoeuvres de la direction ne passent pas

En septembre 2006, le groupe Michelin annonçait la suppression de 10000 emplois en Europe et autant aux États-Unis. Le 10 octobre, la direction locale de l'usine de Saint-Doulchard présentait aux salariés un énième plan de restructuration, avec la suppression de 365 emplois sur les 815 restants.

La direction, qui au départ s'était voulue rassurante (tous les départs se feraient au volontariat), a changé de registre. Il y aura bien des licenciements parmi les 139 salariés qui n'accepteront pas les mutations internes. Une autre partie des salariés, les plus anciens, au-dessus de 55 ans, seraient loués à des entreprises de la région ou à des collectivités locales.

Depuis trois mois, la direction diffuse des informations très succinctes et mêmes parfois contradictoires sur le sort qu'elle souhaite nous réserver.

Ainsi, pour sélectionner ceux qui resteraient, elle a défini des critères de sélection: savoir compter, écrire le français, être familiarisé dans l'utilisation de l'informatique, etc. Dans une usine où près de la moitié des ouvriers sont d'origine étrangère, avec entre 30 et 35 ans d'ancienneté, ces critères ont provoqué l'indignation.

La direction voudrait également que nous lui fournissions l'original de notre feuille d'impôts et des renseignements avec justificatifs sur notre vie privée. Nous avons été nombreux à prendre à partie les membres de la direction lorsqu'ils nous tombaient sous la main.

Devant la grogne qui menaçait de s'amplifier, la direction a reculé sur ses critères de sélection et ses demandes de justificatifs.

Mais il reste surtout à imposer à Michelin de mettre la main à la poche.

L'argent pour maintenir nos emplois et nos salaires existe: l'action Michelin a grimpé de plus de 50% en 2006 et de plus de 30% depuis l'annonce des 20000 suppressions d'emplois dans le groupe.

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