Licenciements : Des travailleurs du textile protestent devant l’Assemblée nationale24/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2008.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Licenciements : Des travailleurs du textile protestent devant l’Assemblée nationale

Mercredi 24 janvier, en fin de matinée, les travailleurs de Dim, d'Eminence, d'Aubade, des collants Well, de Passionata, des maillots de bains Arena se retrouvaient devant l'Assemblée nationale pour protester contre les licenciements dont ils risquent d'être victimes.

Ils entendaient ainsi, pendant que des députés interpellaient le gouvernement sur leur situation, faire pression sur les pouvoirs publics pour que ceux-ci réagissent contre les choix des patrons et des actionnaires, qui conduisent non seulement à la suppression de centaines d'emplois, mais aussi à la ruine des villes où ces entreprises étaient implantées.

Par exemple chez Well au Vigan, dans les Cévennes, où l'on fabrique des collants, c'est le troisième plan social depuis 1998. Sur les 284 salariés licenciés des deux premiers plans, huit ans après les deux tiers n'ont pas retrouvé d'emploi stable. Pourtant, les carnets de commandes sont pleins et l'entreprise est bénéficiaire.

Cette fois, Well, qui appartient à une filiale financière de la Banque Populaire et des Caisses d'Epargne, entend supprimer 300 des 438 emplois de l'usine du Vigan. La production de collants «bas de gamme» partirait en Asie et le «haut de gamme» en Italie.

Aux exigences des travailleurs (maintien du «haut de gamme» au Vigan; indemnité identique, portée à deux ans de salaire, pour tous les licenciés; prolongation de leur mutuelle pendant trois ans), la direction oppose un refus catégorique. Pour la ville du Vigan, où le taux de chômage est déjà de 17%, c'est un coup d'autant plus amer que Well avait bénéficié de multiples subventions de l'État, de la Région, du Conseil général, de l'Union européenne. Un pont, une annexe de l'usine avaient été construits avec les deniers publics.

De quoi donner la rage aux salariés licenciés de ces entreprises, mais aussi aux habitants des villes qui ont accueilli ces usines qui licencient. Et, de ce point de vue, Well, Dim, Eminence, Passionata, Aubade et Arena se retrouvent dans la même galère.

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