La Rochelle : Justice enfin rendue aux quatre militants injustement condamnés24/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2008.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Rochelle : Justice enfin rendue aux quatre militants injustement condamnés

La cour d'appel de Poitiers a rendu le 19 janvier son jugement concernant ceux qu'on appelle maintenant les «quatre otages du Medef» de La Rochelle, dont deux avaient été condamnés en première instance à payer 1,1 million d'euros au Medef: cette fois, ils ont obtenu la relaxe qu'eux et leurs soutiens réclament depuis le début. Mais elle ne sera définitive que jeudi 25 janvier: à cette date, le jugement ne pourra plus être cassé, si un pourvoi en cassation n'a pas été déposé à cette date.

Rappelons que les quatre militants de la CGT avaient été mis en examen pour l'incendie du bâtiment du Medef de La Rochelle, survenu en marge d'une manifestation pour la défense des retraites le 5 juin 2003, alors qu'il n'y avait pas la moindre preuve de leur implication.

Leur relaxe est une grande victoire pour ces militants, et au-delà pour tous les travailleurs, car il annule une condamnation qui visait à rendre plus difficiles leurs luttes à venir.

Et bien qu'il ne s'agisse que d'une décision de simple justice, il aura fallu un rapport de forces pour l'obtenir: un comité de défense de plus de 1400 adhérents, très investis, comme en témoigna l'émotion manifestée par beaucoup à l'annonce de la relaxe; des campagnes d'affiches, des banderoles le long des routes de la région, 40000 tracts ont aidé à convaincre la population; et deux manifestations à l'occasion des procès, avec la participation de M.-G. Buffet, F. Wurst, B. Thibault, Annick Coupé, celle renouvelée d'Arlette Laguiller (membre du comité de soutien) et de J. Gaillot, ainsi que de milliers de militants CGT venus de toute la France.

Il reste à souhaiter que les «quatre» obtiennent réparation au niveau professionnel: suite à l'incendie, qualifié d'«acte terroriste» par le Medef, les uns furent harcelés par leurs chefs, un autre vit son embauche comme fonctionnaire territorial annulée -il a dû effectuer 16 contrats depuis- et cela fait donc bientôt quatre ans que, malgré la présomption d'innocence, ces militants sont pénalisés à leur travail, ceci s'ajoutant à des mois de contrôle judiciaire pour certains.

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