La CGT, FO, la FSU, l'UNSA et la fédération syndicale Solidaires appellent l'ensemble des personnels de la fonction publique à une journée de grève et de manifestations le 8 février prochain. Travailleurs de l'État, des hôpitaux et des collectivités territoriales sont concernés par cet appel. Il s'agit de protester contre la baisse réelle des revenus, des effectifs, et d'affirmer la nécessité du maintien de services publics de qualité.

Dans le secteur de l'éducation, cinq syndicats appellent également dès maintenant à la grève ce jour-là. Le succès de la manifestation du 20 janvier initiée par le principal d'entre eux, la FSU, après celui de la grève du 18 décembre dernier, témoigne du mécontentement des personnels, tant face à l'érosion de leurs revenus que contre les milliers de nouvelles suppressions de postes que le gouvernement prévoit pour la rentrée prochaine. Les coupes sombres dans les effectifs touchent aussi d'autres ministères aux activités particulièrement nécessaires pour la population, celui des Transports et de l'Équipement notamment.

Année après année, comme pour les travailleurs du privé, le niveau de vie des fonctionnaires n'a pas cessé de baisser. Une enquête estime par exemple qu'en vingt-cinq ans les enseignants des lycées ont vu le pouvoir d'achat de leur salaire régresser de près du quart. Ce n'est pas l'augmentation supplémentaire de 0,30%, venant s'ajouter au 0,5% de hausse des salaires des fonctionnaires au 1erfévrier initialement prévu par le gouvernement, qui peut sérieusement combler le retard pris. L'augmentation mensuelle nécessaire pour tous se compte aujourd'hui en centaines d'euros.

Il faut que la journée de grève et de manifestations du 8février prochain soit un succès massif, qu'elle soit de cette façon un encouragement pour tous ceux qui pensent que faire reculer le gouvernement est possible. Cette journée s'adresse aux travailleurs de la fonction publique. Mais c'est l'ensemble des travailleurs qui sont touchés par l'érosion des salaires. Et quand les salariés des services publics exigent le maintien et même davantage de postes dans l'éducation, la santé, les transports, pour que l'ensemble des services publics soit de qualité, ce sont les intérêts de toute la population qu'ils défendent.