Paris Nord-Est : Rafles policières et solidarité17/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2007.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Paris Nord-Est : Rafles policières et solidarité

Depuis le début de l'année, dans les quartiers du nord-est de Paris, la police a organisé plusieurs rafles. À chaque fois que le Réseau éducation sans frontières est prévenu du lieu où les rafles ont lieu, ses militants disponibles s'y rendent et tentent pacifiquement de limiter le nombre d'immigrés arrêtés.

Parmi eux se trouvent des pères et mères de famille ainsi que des jeunes majeurs; des parents d'élèves, des enseignants et des habitants du quartier essayent de les protéger de l'expulsion et d'obtenir leur régularisation.

Ainsi jeudi 11janvier, vers 15 heures, à la sortie du métro Belleville, la police a embarqué plusieurs immigrés. Parmi eux se trouvait un Chinois père de deux enfants scolarisés dans une école du 20e arrondissement. Arrêté et conduit au dépôt du palais de justice, il s'est vu remettre un APRF -Arrêté préfectoral de reconduite à la frontière: il s'agit de l'avis d'expulsion du territoire français. Il devait le contester dans les 48 heures, ce que son avocat a fait.

En France depuis onze ans, sa famille et ses amis ont contacté les militants de RESF. Le comité de soutien de l'école Planchat s'est très vite mobilisé, avec la rédaction d'une pétition et la venue d'une vingtaine de parents et habitants du quartier au tribunal, qui statue même les dimanches et jours fériés pour juger de la légalité de la procédure et prolonger la détention des étrangers arrêtés.

Le juge de la liberté et de la détention (JLD) a décidé de prolonger sa détention de quelques jours, mais le 16 janvier, en appel, il a été libéré.

Mercredi 17 janvier, il devait demander au tribunal administratif d'annuler l'APRF pour raisons humanitaires. Quoi qu'il en soit, la solidarité du quartier devra continuer à se manifester.

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