La campagne d’Arlette Laguiller17/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2007.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La campagne d’Arlette Laguiller

C'est le système économique qui fabrique des chômeurs d'abord, des SDF ensuite

Ce sont des publics très populaires qui accueillent Arlette Laguiller au cours de ses meetings, notamment samedi 13 janvier à Annecy et mardi 16 janvier à Aix-en-Provence.

À Annecy, prenant la parole avant Arlette, Jean-Paul Macé, ouvrier métallurgiste à la SNR, la plus grosse entreprise industrielle du département, qui fabrique des roulements, prenait l'exemple de cette usine, connue autrefois pour ses salaires relativement élevés : «Aujourd'hui les quatre premiers coefficients ouvriers sont en dessous du smic! Et cela le plus légalement du monde! Le résultat pour beaucoup ce sont des "net à payer" de 1000 ou 1100 euros pour bosser à 4h15 du matin en équipes 2x8! Quand vous en avez mis la moitié pour vous loger, débrouillez-vous avec le reste pour vous payer la voiture (indispensable avec nos horaires) et survivre!»

Dans son intervention, Arlette Laguiller constata: «Il est injuste et révoltant qu'un riche privilégié possède de multiples résidences qu'il n'habite pas, alors qu'il y a des gens qui meurent de froid parce qu'ils sont contraints de dormir dans la rue». Et elle ajouta: «Mais le pire n'est même pas là. Le pire, c'est la guerre entre les grandes entreprises pour assurer le maximum de profits à leurs actionnaires, qui se traduit par un immense gâchis des ressources et du travail humain. Les conseils d'administration ont les mains libres de mener ce que par euphémisme on appelle la concurrence, mais qui est en réalité une guerre économique. Et peu importe à ceux qui dirigent la société que cette guerre économique soit menée, comme toutes les guerres, avec la peau de la population! Peu leur importe que le duel entre deux grandes entreprises pour gagner l'une sur l'autre des parts de marché ou, comme c'est à la mode depuis plusieurs années, pour se racheter l'une l'autre, se traduise par des milliers de victimes: d'abord des chômeurs, puis des SDF!

«Si on veut véritablement changer le sort de la majorité de la population, c'est à ce système qu'il faut s'en prendre vraiment», a conclu Arlette.

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