Dunkerque : Les ex-dockers de nouveau en grève de la faim17/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2007.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dunkerque : Les ex-dockers de nouveau en grève de la faim

Six ex-dockers de Dunkerque, en cessation anticipée d'activité amiante, ont de nouveau entamé une grève de la faim pour exiger l'application de la loi, selon laquelle l'allocation doit être calculée, en cas de travail discontinu comme celui des dockers, sur les 365 derniers jours de travail réel et non sur la dernière année civile.

La caisse de compensation des congés payés gérée par les patrons de l'Union maritime et commerciale refuse de transmettre à la Caisse régionale d'assurance maladie (CRAM) -qui verse les allocations- les chiffres antérieurs à 1992, la dernière année civile de travail. Cela veut dire décompter beaucoup moins de jours travaillés, ce qui entraîne une rémunération bien plus faible pour les ex-dockers, dont certains se retrouvent avec moins de 700 euros de pension par mois.

Fin mai 2005, après onze jours de grève de la faim, le sous-préfet de Dunkerque assurait les ex-dockers que les fonds nécessaires à la revalorisation de leur pension étaient débloqués. Un accord pour la régularisation des 83 ex-dockers concernés à l'époque était signé... Mais il n'a jamais été respecté, ni par les patrons ni par l'État! Deux mois après, le ministre de la Santé et actuel porte-parole de Sarkozy, Xavier Bertrand, se disait «d'accord à 110%» avec les dockers et il reconnaissait que les patrons du port avaient volontairement minoré les pensions. Mais il n'a rien fait ensuite.

En 2005 et 2006, les ex-dockers ont poursuivi leur mobilisation. Fin juillet 2006, le ministère de la Santé se prononçait pour une enquête de l'inspection générale des affaires sanitaires et sociales. Déjà promise l'an dernier par Xavier Bertrand, l'enquête n'a toujours pas livré ses conclusions... Ils ont également porté l'affaire au tribunal des affaires sociales de la Sécurité sociale (TASS) de Lille... qui n'a toujours pas statué car le dossier de la CRAM est toujours vide. Le procès a été reporté pour la seconde fois à février 2007.

Ces patrons refusent obstinément de donner les vrais chiffres des jours travaillés par esprit de revanche contre ces travailleurs qui leur ont tenu longtemps la dragée haute. Et le gouvernement et l'État se gardent bien de contraindre les patrons à appliquer la loi.

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