Dans le public comme dans le privé : Il faut augmenter les salaires17/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2007.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dans le public comme dans le privé : Il faut augmenter les salaires

Le 1er février, il est prévu que les salaires des fonctionnaires augmentent de 0,5%, ce qui fera un total de 1% pour 2006, avec la précédente augmentation de 0,5% versée le 1er juillet 2006, et la revalorisation d'un point en novembre de l'indice servant de base au calcul des salaires.

Pour Christian Jacob, le ministre de la Fonction publique, cette hausse des salaires suffirait donc à garantir le pouvoir d'achat des fonctionnaires pour 2006. Mais pour arriver à cette conclusion, il faut qu'il y ajoute les progressions de carrière (qui ne se font pas chaque année) et ce qu'il nomme le «volet social», c'est-à-dire l'accès au chèque emploi-service ou les allocations de garde d'enfant.

En fait, il n'y a pas besoin d'avoir fait des études de statistique pour se rendre compte que c'est largement insuffisant. D'abord parce que les fonctionnaires n'ont pas touché 1% d'augmentation en 2006, mais seulement 0,5%, puisque la seconde partie ne sera perçue qu'en février 2007. Ensuite, même si l'on ne prend en compte que les indices trafiqués de l'Insee, la hausse des prix se situe autour de 2% par an; or, depuis l'an 2000, les augmentations de salaire accordées aux fonctionnaires -quand il y en a eu!- n'ont cessé d'accumuler du retard par rapport à l'inflation. Les syndicats évaluent à au moins 5% la perte de leur pouvoir d'achat durant cette période.

Plus du tiers des salariés de la Fonction publique sont classés en catégorie C ou D, avec des salaires à peine supérieurs au smic. Pour eux, comme pour les millions de travailleurs du secteur privé à qui les patrons imposent de bas salaires en profitant de la crainte du chômage qui pèse sur tous, une revalorisation des salaires est urgente et indispensable. Mais pour obtenir une hausse des salaires qui compense toutes les pertes subies, il faudra décidément que tous les travailleurs, du public et du privé unis dans la lutte, se fassent craindre des patrons et de leurs valets qui siègent au gouvernement.

Partager