Brandt Industries – Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) : Ce sont bel et bien des licenciements17/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2007.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Brandt Industries – Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) : Ce sont bel et bien des licenciements

Chez Brandt Industries, au terme de ce qui est présenté comme un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), combien y a-t-il de personnes licenciées et où en est-on?

C'est fin juin 2006 que la procédure a commencé à Saint-Jean-de-la-Ruelle (agglomération d'Orléans), où nous fabriquons des cuisinières, et dans les autres sites du groupe d'électro-ménager FagorBrandt. En fin d'année, cela s'est accéléré et des camarades, après une entrevue avec le directeur des ressources humaines, ont été fixés sur leur sort.

Sur les 60 suppressions d'emplois prévues à Orléans, sept salariés sont licenciés parce que, de collaborateur employé de bureau, ils n'ont pas accepté de devenir agent de fabrication sur chaîne ou de se retrouver à 100 ou 200 kilomètres de leur domicile. Quant aux autres, des avenants à leur contrat ont été établis car, avant de les déplacer à Saint-Ouen-l'Aumône ou ailleurs, la direction s'est rendu compte qu'il y a trop de travail, alors il faut qu'ils restent deux, trois, six mois ou plus si besoin. Il y a même une personne parmi les sept parties qu'on a fait revenir de Bretagne, tous frais payés, pour former quelqu'un.

Le groupe et la direction se sont empressés de faire tomber la sentence, alors que tout le monde croule sous le travail. Les secrétaires restantes ont dû s'occuper du courrier et assurer d'autres tâches à tour de rôle, à la place des licenciés.

Toutes sortes de bruits circulent. Le directeur d'usine a démissionné en plein plan de licenciements pour rejoindre une usine à côté. Un autre directeur en intérim vient deux jours par semaine de Lyon. Que va devenir l'usine de Saint-Jean-de-la-Ruelle si la comptabilité, l'informatique et les recherches s'en vont ailleurs? Pourtant, l'ancien PDG disait que cette usine était le «TGV du groupe», et que c'était la seule usine qui rapportait de l'argent...

En ce moment encore, il y a 130 intérimaires et l'usine tourne jour et nuit, 7 jours sur 7. Si, en 2006, la production a augmenté de plus de 60000 appareils, en 2007 les patrons voudraient en faire plus avec encore moins de personnel. À moins qu'on y mette le holà!

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