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- Lutte ouvrière n°2006
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Dans les entreprises
PSA Saint-Ouen : Échec à un licenciement
En 2004, dans cette usine d'emboutissage, un ouvrier âgé de 55 ans à l'époque a failli laisser la vie dans un accident très grave, dont il garde des séquelles à vie. En décembre dernier, il a été menacé de licenciement sous le prétexte d'être sorti de l'usine pour boire un demi pendant sa pause repas.
Cet ouvrier se préparait à porter plainte auprès de la Sécurité sociale pour «faute inexcusable de l'employeur» suite à son accident. Le délai pour porter plainte arrivait à échéance le 20décembre 2006. Le but de la menace était simple: lui faire peur dix jours avant cette date, pour négocier son non-licenciement en échange de son renoncement à sa plainte. Mais ça n'a pas marché.
Dès que la menace a été connue, l'émotion était grande dans les ateliers. Il était question de débrayage. La direction a senti qu'elle prenait un risque. D'autant que la lettre de la plainte à la Sécurité sociale de l'ouvrier était partie... trois jours avant la convocation pour l'entretien préalable au licenciement.
La veille de l'entretien, pour éviter le débrayage, le chef du personnel annonçait officiellement qu'il n'était pas question de le licencier. Et à la suite de l'entretien, la direction n'a même pas osé prendre la moindre sanction, se contentant d'une «mise en garde».
Les ouvriers étaient contents du résultat. Mais ils ont mesuré la bassesse dont était capable la direction.